Sunday, September 25, 2011

MICRORRELATO

Cuernos de gacela en el Café Maure





Ella no creía en la mala suerte, sino en el deber de afrontar la vida con sus miedos e impotencias… y a pesar de los pesares: “Al toro por los cuernos” (era su lema). Así que introdujo un disco de música en el ordenador para cambiar el tono trágico del paisaje y la estancia se llenó de luz. Vibraba Carlos Cano, vivo, vivito y coleando, las caracolas aún le resonaban en el pecho. Después, su mirada se lanzó al océano de fotones, una zambullida astral, un juego que había aprendido de niña mientras se aburría.

Salía del mundo visible sin ser notada, atrás quedaba la apariencia, la pose necesaria para que nadie se diera cuenta de que su verdadero ser ya no estaba. Siempre era al atardecer. Entonces bajaba las calles azules de la kasbah hasta la terraza del Café Maure a tomarse un té a la menta con pastas de almendra y miel. Allí se sentaba tranquilamente a observar la paz de las tinajas. Y sólo cuando cerraban la puerta de Bab El Kébir, ella regresaba a su antigua casa frente al mar.


(Colección de relatos Juego astral, de Teresa Iturriaga Osa)

Sunday, September 18, 2011

(Num.190 BOUHIOUI) 17 septembre 2011

Du dégoût à l’admiration




Le jour où j’ai découvert Antoni Tàpies était aussi le jour où j’ai été, pour la première fois de ma vie, littéralement dégoûté par une œuvre d’art. Son œuvre intitulée « Grand drap noué aux détritus » et datée de 1971 aura été l’une des rares œuvres d’art à m’inspirer de la répugnance !



D’ailleurs, je me souviens que dans le livre que je lisais, on avait intitulé cette œuvre « Grand drap noué aux détruits, 1791 » au lieu de « Grand drap noué aux détritus, 1971. » La personne qui a inscrit ce titre devait être suffisamment dégoûtée pour écrire « détruits » au lieu de « détritus » et « 1791 » au lieu de « 1971. » Enfin, ces œuvres qui offusquent ont au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.



À part cela, Tàpies, qui est né en 1923 et vit à Barcelone, centre espagnol de l’avant-garde artistique depuis le milieu du 19ième siècle, a eu une carrière prolifique qui dure depuis plus de soixante ans. Sa toute première exposition date de 1950. La même année, il obtenait une bourse pour aller à Paris. Une fois là-bas, il eut la fabuleuse chance d’être apprécié par l’influent critique d’art Michel Tapié (la ressemblance des noms est une simple coïncidence) qui aura défendu l’art de Tàpies avec beaucoup d’enthousiasme.



Si je vous parle de Tàpies c’est parce que, entre temps, je suis devenu très curieux de son art, et avide de ses écrits. Il a publié son premier ouvrage, La pràctica de l’Art, à l’âge de 47 ans. Quatre ans plus tard, en 1974, il a publié L’Art contra l’Estética, puis d’autres ouvrages tels que Memòria personal (1978), La realitat com a art (1982), Per un art modern i progressista (1985), Valor de l’art (1993) et L’art i els seus llocs (1999).



Au début de sa carrière, il était considéré comme le principal représentant de l’art informel. À partir des années 1970, il a commencé à incorporer dans ses œuvres toutes sortes d’objets. Il était donc relativement difficile de classifier son art vu qu’il révélait des parallèles avec l’arte povera, l’expressionnisme abstrait, le pop art et d’autres mouvements.



Peintre, sculpteur, graveur et écrivain, Tàpies est passionné par la philosophie, la littérature et la musique –surtout les romantiques tels que Brahms et Wagner. Mais je pense qu’il est surtout peintre, car il utilise essentiellement de la peinture, enrichie de diverses substances. En effet, sa caractéristique principale est l’usage de pigments appliqués en empâtement épais, auxquels il ajoute parfois du sable et divers matériaux.



Son message est axé sur la réévaluation de ce qui est considéré comme bas, répulsif, désagréable ou dégoûtant, comme ces nombreux détritus mués en art. En d’autres mots, rien de ce qui est habituellement méprisé ne devrait l’être. Pour lui, « le moindre geste de vie, un simple graffiti sur un mur, s’il est justifié par un fait humain, a infiniment plus de valeur que toute la peinture des musées, dépourvue de tout lien avec notre existence. »



Merci.

BOUHIOUI

--
www.bouhioui.canalblog.com
http://www.flickr.com/photos/bouhioui-2010 (Exposition: Mains d'artistes)
www.aujourdhui.ma
Dr Hamid Bouhioui, Artiste peintre

Friday, September 16, 2011

Womenalia: The network for professional women

Creada una Red Profesional a nivel internacional exclusivamente para mujeres:

Womenalia.com (antes Dirigirenfemenino.com) nació a finales de octubre de 2009.
Este proyecto ideado por la Fundación Juan Morera Vilella recibió el apoyo del Ministerio de Industria, Turismo y Comercio, a través de la concesión de un Plan Avanza.
Hoy Womenalia Networks es una S.L. con vocación internacional que nace como respuesta a la necesidad de nuestra sociedad de:
- Incorporar a muchas más mujeres profesionales en puestos directivos de empresas.
- Muchas más empresas creadas por mujeres.
- Fomentar el autoempleo de la mujer para una mayor conciliación familiar y laboral.




http://www.womenalia.com/

Wednesday, September 7, 2011

8 DE SEPTIEMBRE

Oda a la yuca maltratada




Hoy he visto una yuca en flor
en medio del basural
y esa yuca en flor, abanico perfecto
de figura divina,
se me ha deshecho en lágrimas,
una rabia en cascada
por el barranco de Miraflor.
No sabes cuánto habrías llorado, conmigo
recorre la vista
la herrumbre urbana
el patio de inmundicias donde una vez
alguien plantó la vida con esmero
y mucho tacto.


Ha pasado el tiempo
y los estercoleros han quemado los huertos,
las yedras irisadas que decoraban tu isla.
Hubo, sí, hubo un tiempo de guirnaldas
y violines y timples y tambores,
pero la nada llenó las acequias de tinta inútil
y los ganados se mezclaron con lo humano
hasta tal punto, hasta tal abismo, diría yo,
que la pista que ahora une el templo de Teror
con las costas de La Isleta
se ha cubierto de una pátina
embriagada de excrementos, gris ceniza, hojalata
y mal gusto por doquier.


Ocho de septiembre
y ya repican las campanas,
ocho de septiembre
y el lamento de las veredas
se exprime
en las esquinas de los riscos,
aúllan su desconsuelo
apagado de tabaibas, moribundo
circula el peregrino
de estación en estación,
su cuerpo desnudo en línea recta con el cielo,
los ojos puestos en la luz, cercado
por la sed del hormigón.


Teresa Iturriaga Osa